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Mortalités anormales hiver 2010
A l’occasion de la tournée des ruchers pour le traitement anti-varroa, nous avons découvert des mortalités anormales le 6 décembre 2010.
Ces mortalités concernent principalement 7 ruchers, distants de quelques centaines de mètres. Fin décembre, les pertes sont déjà importantes :
– punaises rouges = mortalités > 16%,
– punaises vertes = mortalités 4%,
– punaises blanches = ruchers non visités
Le contexte :
Les colonies étaient belles à très belles aux dernières visites d’octobre (populations fortes, réserves très importantes, peu d’abeilles aux ailes atrophiées). Moins de 15% des colonies étaient jugées petites à faibles.
Signe avant-coureur (?) : début septembre, sur cette même zone, 60% des mini-plus ont déserté.
Toutes les colonies ont été traitées et nourries de la même façon à l’automne. Il y a des dates d’interventions identiques entre les ruchers concernés et les ruchers indemnes de mortalités anormales.
L’environnement est très varié : bois et landes, rives, grandes cultures, vergers (pommiers), ... mais pas de vigne.
Les symptômes :
– Soit des ruches à très forte population, les abeilles sont encore fraîches. Elles jonchent le fond des caisses, mais se sont aussi réfugiées dans les nourrisseurs et dans les feuillures. Le nids à couvain sont jolis, avec œufs et larves. Et les provisions en miel énormes.
– Soit un tout petit paquet d’abeilles mortes, à côté d’un joli nid à couvain et de grosses provisions en miel (désertion)
– Les reines les plus âgées (3 ans pour nos souches éprouvées) sont les plus touchées.
– Sur certaines colonies, on trouve quelques varroas. Mais la faible pression parasitaire ne peut pas expliquer l’hécatombe.
– Le risque de mortalité d’ici le mois de mars est énorme. On estime à 20% maxi, celles qui ont des peuplements suffisamment forts pour passer l’hiver.
– Parmi les colonies concernées, de nombreuses souches inséminées en cours de testage ; la perte sèche dépasse de beaucoup le nombre de colonies mortes.
En comparaison avec l’hiver précédent, les pertes hivernales 2009/2010 étaient de :
– 9% pour les ruches 10 cadres (230 colonies)
– 7% pour lesruchettes 6 cadres (900 colonies)
– 7% pour les maxiplus (120 colonies)
Lors du traitement à l’acide oxalique fin décembre 2009, nos pertes globales n’excédaient pas 2%.
Pertes hivernales en 2010/2011 :
– 35% de perte pour 1570 colonies,
– Dans le secteur le plus touchés, les mortalités ont dépassé les 50% avec un maximum à 63%,
– Le SRAL et l’ADAM ont réalisé des prélèvements sur abeilles, miel et pollen. Les analyses n’ont pas permis d’identifier de polluant à de fortes concentrations.
Suivi des pertes pour l’hiver 2011/2012 :
– A la fin des traitements acide oxalique (28 décembre 2011), notre taux de perte est de 1,3% pour 1380 colonies.
– Le 10 janvier 2011, 2 apiculteurs observent les mêmes symptômes que nous, avec pertes supérieures à 50%, sur 4 ruchers proches de notre secteur.